Définition
Si l’on entend par le terme « histoire » l’étude scientifique de faits passés accompagnée de leur nécessaire mise en relation/contextualisation et par le concept de « mémoire » une transmission subjective du souvenir en vue de son appropriation, alors il nous paraît davantage pertinent de parler de devoir d’histoire et de travail de mémoire, le « devoir de mémoire » dont il est souvent question revêtant une certaine ambivalence dans la mesure où il peut renvoyer autant à une contrainte institutionnelle et/ou familiale qu’à une urgence ou un impératif moral d’honorer les morts ou bien encore ouvrir la voie à une forme de concurrence mémorielle.
Contenu
La pluralité narrative de la mémoire entretenue peut être assurée si elle porte par exemple sur différents personnages ou périodes historiques, des classes sociales distinctes, des événements et faits marquants dans l’évolution politique, sociale, économique, artistique et culturelle d’un territoire donné. Dans les rencontres franco-allemandes, il est intéressant de se pencher sur les similitudes et les différences en termes de mémoire ainsi que sur ses transformations potentielles au cours des décennies dans le cadre d’une analyse critique.
Objectifs
Dans l’idéal, le travail de mémoire poursuit des objectifs multiples :
- permettre la transmission et l’appropriation de l’histoire dans une perspective de construction citoyenne
- porter un témoignage de respect envers les personnes dont la mémoire est célébrée/honorée
- favoriser le dialogue intergénérationnel
- établir une connexion entre le passé, le présent et l’avenir dans une perspective éducative
- valoriser un patrimoine commun
- mettre à jour la pluralité des mémoires
- développer des compétences sociales et interculturelles
Outils
Tout comme les objectifs, ils s’avèrent là aussi nombreux : cérémonies commémoratives, lieux de mémoire, monuments, jours fériés, témoignages vivants, musées, cimetières, biographies etc.